01.01.2017 • Le Journal – Tours événements №25 (Франция)

ElenaPress

Mademoiselle n’a plus le blues

Retour sur scène et sur album de la Lorraine que l’on n’avait pas vue depuis treize ans.
Patricia Kaas sera au Vinci le 24 janvier.

Ce blues qu’elle a si bien chanté, elle l’avait dans sa tête, version XXL. Aujourd’hui, on appelle ça un « burn-out ». Avant, c’était une grosse dépression ou un coup sur le carafon. Mais ça fait toujours aussi mal, ça vous remet en question, ça vous cloue au lit et, quand vous êtes artiste, ça vous éloigne des planches et des studios.

Pour Patricia Kaas, l’absence aura duré 13 ans. Trop de boulot, des drames familiaux, la fatigue, un cocktail qui vous mine sans que vous le sachiez, embarquée que vous êtes dans le succès, dans des tournées à n’en plus finir. Patricia n’est pas seulement célèbre en France. Elle est idolâtrée en Russie, adorée en Chine, appréciée aux États-Unis.

Quand on touche le fond, il ne reste qu’une chose à faire : remonter à la surface. Plus facile à dire qu’à faire mais, en bonne Lorraine, la fille de mineur réagit, met sa vie au net : « J’ai plutôt un caractère constructif et pas destructeur. J’ai compris que ça n’allait pas et je me suis fait aider, dit-t-elle à l’AFP. Aujourd’hui, j’ai un meilleur regard sur moi. Après 30 ans de carrière, je suis enfin sereine ».

Des stars sur sa route

Une carrière plus que brillante dont on ignore qu’elle a (failli) démarrer sous les auspices de Gérard Depardieu. C’est lui qui a financé en 1985 son premier album, produit par Élisabeth, sa femme à l’époque. Pourtant Jalouse sera un échec. Mademoiselle chante le blues sortira 2 ans plus tard. Depardieu n’est pas la seule star à apparaître dans la vie de Patricia. On parle à tort d’une liaison avec Alain Delon (elle admet un amour réel entre eux deux mais platonique) ou encore avec Jérémy Irons, son ami et partenaire dans Ladies et gentlemen, un film de Claude Lelouch.

Signe de son renouveau, son nouvel album s’appelle… Patricia Kaas. Elle chante toujours le blues mais le domine. Les titres sont plus personnels. Les sujets peuvent être douloureux, les thèmes rudes,
mais elle les aborde frontalement, toute sa force retrouvée.

À 50 ans, Patricia Kaas a toujours sa voix faussement rauque. Sa puissance émotionnelle est intacte, ses yeux rendraient jalouses les mannes d’Élisabeth Taylor et son style jazzy reste inimitable. Elle sera à Tours avant son retour à Paris, salle Pleyel. Une «  avantpremière » à ne pas manquer.

Источник:
Le Journal – Tours événements