26.01.2017 • L’Est Républicain – Nancy (Франция)

ElenaPress

Patricia Kaas bientôt à Nancy : « Il y a une émotion particulière »

Un nouvel album, une tournée, Patricia Kaas est de retour. Et sera au Zénith de Nancy le 1er février.

Vous êtes de retour avec votre album « Patricia Kaas ». Pourquoi avoir attendu pour sortir un album éponyme ?

En fait, ça s’est fait naturellement. Quand j’ai commencé à travailler sur le nouvel album, j’avais bien sûr des idées de titres et au fur et à mesure que les chansons arrivaient, je trouvais, en effet, que ce qui correspondait le mieux était « Patricia Kaas ». J’ai l’impression d’un nouveau départ dans ma vie de femme qui, forcément, se reflète dans mes choix, dans ma façon de chanter… Ça s’est vraiment fait naturellement.

Un opus qui vous ressemble donc plus…

Pas forcément… C’est toujours très compliqué. On a une idée d’album… Je voulais un album de variété, que ce soit élégant. Maintenant, avec le temps qui passe – ça fait 30 ans – c’est toujours difficile de faire un album qui, en même temps, offre aux gens ce qu’ils attendent de vous, ce qui vous va et ce que vous écoutez, vous, comme musique. C’est cette équation que j’avais envie de trouver…

…Que vous avez porté sur scène avec cette nouvelle tournée…

Oui, pour le spectacle, j’ai pris mes anciennes chansons qui ont été réarrangées, mais les gens les reconnaissent. Ça, c’est toujours un danger. Mais c’est réellement une nouvelle vie, comme je me sens… Avec plus de liberté, de confiance… C’est peut-être simplement le temps qui passe qui fait ça où l’on se dit j’ai 30 ans de carrière derrière moi , on a sûrement envie de réfléchir d’une façon différente.

Une cinquantaine de dates sont au menu, en France comme en Europe. Votre succès en dehors de nos frontières ne s’est jamais démenti…

C’est vrai. Chaque pays a son public… C’est différent à chaque concert. Comme en France, lorsque vous passez de Paris à Bordeaux, de l’Olympia au Zénith… Au final, entre la France et l’étranger, il y a peu de différence.

Pour ce spectacle, vous avez donc dû intégrer vos nouveaux titres à vos anciens tubes. La setlist a-t-elle été compliquée à bâtir ?

Il y a les évidents et ceux que j’ai envie de faire parce qu’ils ont marqué ma vie comme « Il me dit que je suis belle », « Entrer dans la lumière »… Après, il y a des chansons comme « Une dernière semaine à New York », un morceau que j’avais sur mon deuxième album et que j’adore… Au bout du compte, le choix s’est fait assez naturellement. J’avais une idée très précise du son… Ce qui était plus difficile, c’était le choix des titres du dernier album parce que, forcément, on a envie de tous les faire ! Là, je fais deux heures de show de 24 titres, dont une petite dizaine du dernier opus.

En 30 ans, le public a évolué… Quel rapport avez-vous avec les réseaux sociaux ?

Il y a des choses bien, dans tout ça. On apprend et découvre plein de choses. Maintenant, les réseaux sociaux font que les gens ne parlent plus entre eux. On le voit bien dans le bus avec les musiciens ou quand je suis avec des amis, chacun avec son portable. Je leur dis Si on n’a rien à se dire, on rentre chez nous ! Il y a ce truc où, tout d’un coup, on est attiré par des photos, on fait ses like ou pas like. Je ne sais pas à quoi ça sert vraiment ! Maintenant, aujourd’hui, nous les artistes sommes obligés d’être présents. J’ai une équipe qui gère ça sauf mon compte Instagram que je gère moi-même.

Vous allez donc revenir sur vos terres lorraines. Ressentez-vous une émotion particulière ?

J’ai toujours un peu peur parce que c’est là que j’ai tout appris, là où tout a commencé, où j’ai l’impression de devoir être meilleure qu’ailleurs. A Nancy, j’aurai un frère qui vient, la plupart de ma famille vient à Metz où ils seront plus de trente ! Il y a un certain stress parce que je veux qu’ils soient bien installés, qu’ils n’aient pas froid… Forcément, il y a une émotion particulière… Quelque part, je me sens plus près du ciel, mes parents, s’ils sont partout, j’ai toujours le sentiment qu’ils sont plus près en Lorraine. Il y a forcément plus d’émotion.

Propos recueillis par Yannick VERNINI

Источники:
L’Est Républicain
Patricia Kaas Collection Presse Media TV